LES BARATZE DE LOU COURAUS

©C’est une balade à faire en famille .Le chemin part du Plateau du Benou et monte doucement jusqu’à un ruisseau que nous ne traverserons pas .Nous prendrons sur la gauche un chemin qui nous mène sur un replat d’où l’on voit Bilhères-en-Ossau ,Bielle et toute une partie de la vallée d’Ossau.

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C’est à l’arrivée sur ce replat que l’on découvre les harrespils (nom basque pour ces cercles de pierre ) ou Baratze .Ici sur ce site de  Lou Couraus ,il en a été dénombré  treize.Actuellement , une dizaine sont facilement discernables.

Situés en bordure de ce replat , ils jouissent d’une vue magnifique sur la vallée.

Constitués de pierres de diverses tailles , plus ou moins plates, délimitant un cercle de 3 à 7 mètres de diamètre,celles-ci sont plantées de chant ,souvent espacées.Le matériau est, la plupart du temps, une roche locale.

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Ces Baratze sont nombreux en pays basque , tant français qu’espagnol. (216 selon Jacques Blot*).

Ce sont des monuments funéraires datant de l’âge du Bronze moyen et final et perdurant jusqu’au second âge du Fer .  Les fouilles sur d’autres sites ont montré qu’au centre des cercles de pierres existe une autre structure plus ou moins élaborée: cela peut être un second cercle ,plus petit  ne dépassant pas un mètre de diamètre  ,une simple pierre plate ou un  caisson de pierres .Ils servent à recueillir  des dépôts :des charbons de bois et très rarement des restes d’incinération .Pas de règle stricte car certains dépôts sont effectués à l’extérieur de cette structure centrale.

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Les hommes qui élevèrent ces monuments étaient vraisemblablement déjà des bergers transhumants qui , assujettis à la recherche de pâturages,  avaient une existence semi-nomade.

Pour conclure , je citerai le Dr Jacques Blot (président de l’association archéologique basque Herri Harriak) dont la lecture de quelques uns de ses compte-rendus de fouilles m’a permis d’y voir plus clair :

« — Si l’on considère qu’il s’agit ici d’un monument funéraire se rattachant au rite d’incinération, on conviendra, encore une fois, compte tenu du caractère symbolique tant de la construction que des dépôts, que le terme de « cénotaphe » parait mieux adapté que celui de « sépulture » … « 

©C.L Les Yeux (ou)Verts pour toutes les photos et textes de cet article.

*Bibliographie :

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